(English below)
Voici mon autoportrait que j’ai réalisé il y a deux mois. Il s’agit de mon reflet – mes reflets, on en devine plusieurs – dans le balancier d’une horloge ancienne, une comtoise. Cette horloge se trouve dans la petite maison en Bourgogne où je suis allé tous les étés de mon enfance. Ce matin j’entendais à la radio la philosophe italienne Ilaria Gaspari, elle se disait obsédée par le problème du temps. Je dois admettre que j’ai toujours eu un rapport complexe au temps, d’où j’ai dérivé une forme de mélancolie. Peut-être est-ce ce qui m’a fait choisir ce médium, la photographie, depuis mon enfance ? J’ai commencé à photographier à l’âge de sept ans, avec un petit appareil photo en plastique qui produisait des négatifs et des photographies au format carré. Depuis, je suis toujours parti d’un carré pour imaginer et construire une composition, en photographie comme en peinture.
Relationship to time. Burgundy, France, May 2023
This is a self-portrait I made two months ago. It’s my reflection - my reflections, as we may guess several of them - in the pendulum of an antique clock, a comtoise. This clock is in the little house in Burgundy where I went every summer when I was a child. This morning I heard the Italian philosopher Ilaria Gaspari on the radio. She said she was obsessed by the problem of time. I must admit I’ve always had a complex relationship with time. It derived in a form of melancholy. Perhaps this is why I choose this medium in the first place, photography, ever since I was a child? I started taking photographs at the age of seven, with a small plastic camera that produced square negatives and pictures. Since then, I’ve always used a square as a starting point for imagining and constructing a composition, in photography as in painting.